LES NUITS INDUSTRIELLES VOL.1 le 21/04 nantes

Exposer depuis le début, si loin, les axes d'une radicalité émotionnelle. Proposer simultanément plusieurs degrés d'implications, de nuisances, et d'insoumission. L'idée a toujours été de tenter une sorte d'universalité émotionnelle en allant chercher l'autre dans des endroits intérieurs où il n'a pas l'habitude d'être sollicité. EMOTION... par les sons, et puis les images aussi. Abstraction pour laisser la liberté de ressentir en fonction d'affections et d'infections propres, singulières. Face à cela une lecture plus idéologique, en contressens des médias, des assouvissements... lutter et dénoncer, par le son encore et les images toujours. Dénoncer les principes... tout ce qui établit un esclavage de l'individu dans ses sentiments et son matérialisme... dénoncer les fausses libertés tendues comme des menottes, et tenter toujours de se refuser à cet emprisonnement envieux, absurde, violent. Montrer que Minamata existe comme une voix qui s'étrangle à force de hurler, et qui se radoucit quand elle sent, parfois, qu'elle est entendue.

Dans la tradition des groupes de la première vague industrielle, le kontroleur UBU et Jericho, abrités derrière leurs machines analogiques, égrènent leur cathéchisme anarcho-individualiste sur fond de Power-Electronics... La lutte contre les trois ennemis traditionnels de l'individu, l'Etat, la Religion, le Capital, est plus que jamais de rigueur, et pour la mettre en scène, PPF fait appels aux plus grandes plumes du passé, qu'il s'agisse de Georges Darien, de Zo d'Axa, du Rétif, d'E. Armand ou d'autres moins connus. Musicalement, la précision des thèmes ciselés à la dynamite, les rythmiques de fer, l'épaisseur du son magnifiée par une voix puissante, tout concourt à ce qu'il résulte des performances de PPF une véritable déprogrammation des consciences, un appel criant à la liberté trop longtemps abdiquée de l'individu.

Concept ambiant en marge de la musique bruitiste, Cent Ans de Solitude met en place une atmosphère sombre en développant de longues plages répétitives. Pas de texte, peu de slogan, un fil conducteur constitué de montages vidéo accompagnant des séquences sonores qui se mélangent, disparaissent, reviennent, se fondent les unes dans les autres avec pour objectif de plonger au plus profond de l'imaginaire de chacun. Cent Ans de Solitude se veut une musik visuelles remontant des images enfouies des émotions oubliées. Séquences répétitives sur mode mineur, ambiance pesante entre tristesse et ennui avec parfois des brides de mélodies minimalistes auxquelles on peut essayer de se raccrocher avant qu'elles ne se dispersent, Cent Ans de Solitude construit son spectre sonore comme un long plan séquence, en détournant des sons, des bruits, des évènements pour remonter le niveau caché des vibrations et aboutir sur cette vision du monde telle que les hommes le font....et le défont.

"Nous faisons du boucan parce que nous sommes vivants et nous aurons tout le temps d’être au calme!"
Ses préoccupations premières furent la mémoire collective, la culpabilité, la notion de choix et de libre arbitre. En désaccord avec l’expression du pouvoir triomphant sous toutes ses formes et les interdits sociaux toujours grandissants, Nocturne présenteras son nouveau set "Le Tintamarre du Monde", qui marquera un tournant.
Saphi est à l’origine de Nocturne (1994), Cécile a rejoint la formation depuis 2005, ils sont maintenant deux opérateurs à livrer sur une électronique sombre des chroniques d'humeur, des voix intérieures sans concessions. Du bruit parmi nous dans l’incohérence qui nous rend fou.