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 aTELIER DE cREATION eXPERIMENTALE en quelques mots..

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ACE
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MessageSujet: aTELIER DE cREATION eXPERIMENTALE en quelques mots..   aTELIER DE cREATION eXPERIMENTALE en quelques mots.. EmptyVen 29 Oct - 2:52

aTELIER DE cREATION eXPERIMENTALE en quelques mots.. SILENCE


Le projet Atelier de Création Expérimentale tel qu’il se présente aujourd’hui est la rencontre, l’échange et la découverte d’individus aux disciplines les plus diverses, animés par leurs désirs et ambitions créatrices depuis 1994.

L’Atelier de Création Expérimentale a pour objectif de mettre en place des actions (concerts, interventions publiques..) et des dispositifs dans lesquels nous essayons d’apporter des pistes et des voi(x)es médianes possibles aux enjeux de dominance. Projet ambitieux certes, mais il n’y a que dans la praxis que nous puissions parfois répondre à nos interrogations.
L’A.C.E. n’est ni une association à buts sédatifs, ni sous influences financières et nous ne troquons point notre silence contre de la nourriture. Un principe simple, pour nous faire entendre nous faisons du bruit.

Dégagés des enjeux politiques et financiers, sans en ignorer l’existence, nous avons opté pour l’autofinancement. Ce en quoi l’A.C.E. est un projet artistique et politique dont les membres, auteurs et participants sont les artisans. Et c’est ensemble, par les échanges multiples de savoir, les expériences diverses acquises et avec tous ceux qui le souhaitent, que nous parviendrons à mettre en évidence un nombre important d’éléments sur lesquels nous sommes inconscients. Voilà l’unique objectif mené par l’A.C.E.

L’A.C.E. n’a aucune prétention alternative supplémentaire au monde associatif déjà présent et bien implanté, ni la séduction, l’adhésion ou la fédération du plus grand nombre à nos idées. C’est un projet dans lequel nous interrogeons les structures hiérarchiques de dominance, le conditionnement et le cloisonnement des individus dans leurs automatismes socioculturels. En instituant des jugements de valeur et des préjugés, ces rapports de dominance entraînent des luttes dont les enjeux et les fondements finissent par nous échapper, jusqu’à la violence sous toutes ses formes. C’est cela que nous tentons de questionner et d’éclairer.

Avons-nous la capacité, le droit, la liberté d’imaginer de nouvelles structures dans lesquelles nous pourrions vivre, évoluer et vraiment nous épanouir? De nous inventer de nouveaux rapports sociaux et économiques? En sommes-nous capables? L’A.C.E. n’apporte aucune réponse ni solution, les propositions sont rares et nous incitent à la méfiance. Les projets et les actions que nous menons sont un moyen de nous interroger et d’interroger les individus et les espaces dits publics dans lesquels nous évoluons. Pour vivre ensemble, il faut pouvoir se rencontrer et échanger, mais nous avons fini par déserter les espaces qui nous sont, paraît-il, réservés, alors comment faire pour se trouver des idées pour vivre ensemble?

Notre pratique répond également à une recherche de cohérence avec soi-même, elle est un genre de psychotrope pour se sentir moins angoissé, entre autre chose, face aux interdits sociaux toujours grandissants. Difficile de résister au regard de l’autre, d’une société qui nie la notion même d’individu, d’individualité de singularité. Un regard capable de figer un individu dans ses automatismes, de l’enfermer dans ses angoisses et le mutisme. Difficile de déplaire, d’échapper au sens commun qui écrase. Entre fuir, lutter ou subir on ne choisit pas, mais il faut trouver impérativement une attitude à adopter pour répondre à l’urgence.

Ce ne sont pas les activités festives qui nous caractérisent mais bien l’approche médiane que nous avons dans nos rapports les uns aux autres. Plus la réalité devient violente, plus elle est insupportable, et moins on peut la désigner. Il y a en chacun de nous un reflet grave et noir, habituellement muselé avec un faux-semblant pour le dissimuler et un langage pour l’excuser quand la bride ne peut contenir ses excès. Nous avons opté pour la gravité sans limite, ni scrupule ni tabou. Non par provocation ou originalité mais par souci d’équité.


Nous sommes un projet non festif dans un monde bien festif


Tous nos rapports sociaux et affectifs reposent sur la dominance. Même repérée et identifiée nous ne pouvons point nous en abstraire. En avoir conscience est déjà un bon début et permet de s’expliquer la complexité des comportements générés par celle-ci. L’impossibilité de nous en extraire fut notre première inquiétude. Nous avons alors décidé d’utiliser l’énergie de ces rapports de force et la connaissance (toujours insuffisante) de ces mécanismes pour les bouleverser, en imaginant d’autres façons d’appréhender et d’aborder notre milieu, les hommes qui le composent et notre rapport à l’autre.

Car, où l’on veut dominer, la force est présente sous tous ses aspects. Le discours devient un alibi logique pour expliquer et légitimer nos actes quels qu’ils soient, la guerre, les génocides, les sociétés politiques, l’empire de la philosophie, le mensonge, etc. Et nous mentons tous. Si nous faisions la somme de tous les petits mensonges que nous utilisons tous les jours comme alibis sociaux, nous en serions vite scandalisés. Et pourtant nous avons cette hypocrisie de hiérarchiser le degré de tel ou tel mensonge, jusqu’à en faire l’abstraction totale. Le mensonge n’est pas important ni gênant, tout dépend de l’importance que nous accordons, que notre société accorde à celui ou celle qui ment. Enjoliver son existence c’est légitime, mais personne ne veut être manipulé ou utilisé à son insu.

La naïveté avec laquelle nous acceptons certaines idées provient souvent de ce que nous en percevons, ou pensons en avoir compris. La perception du réel vient de la vision du réel. Mais de quelle réalité s’agit-il? Il n’y a rien que nous ne dirons jamais assez. En matière d’idées, la crédulité sert les hommes à la vue basse qui exploitent la confiance et nourrissent l’ignorance. L’évidence sert à cacher la vérité. La psychologie à posséder les individus avant qu’ils ne vous possèdent. Les faits divers à la diversion, et le divertissement à la soumission.

Le tout festif, la politique, les rassemblements et les manifestations populaires tels qu’ils sont organisés, ne sont qu’une manipulation des esprits, une façon de canaliser toutes les attentions, afin de comprimer les passions politiques des individus, les désirs, la création, l’invention et l’imaginaire, les besoins d’agir et le changement. Un véritable crime contre l’esprit ! Le divertissement a ses stars de tous les niveaux, le local est celui qui nous intéresse. L’étalage amical du Grand Copinage Glacial. Il mène une véritable guerre silencieuse : le décérébrage. Il joue à l’ultime tentative de réconciliation nationale, un mauvais feuilleton, « un sitcon » à la gloire des désespérés.
Toutes les villes et villages traversés par la Loire, par exemple, ont leur quelque chose sur Loire, et ce quelque chose sur Loire est à la ville ce que lagaffe fut à la télé poubelle. Toute l’année est ainsi ponctuée de manifestations idiotes canalisant insidieusement l’attention des individus.

La ville de Tours manque cruellement d’imagination en matière de structures pluridisciplinaires qui pourraient éventuellement abriter des associations, des projets individuels, des individus sans pratique ou simples citoyens (parce que tout le monde n’est pas une association ou un artiste), une structure menant une véritable réflexion politique et artistique, non festive mais ludique, loin des luttes de pouvoir et des enjeux de dominance. En garantissant une mission solide, pour ne pas dire Socratique, incitant la population à s’occuper des rapports des hommes entre eux, créer et imaginer de nouvelles structures, richesse incontestable et affaire de tous. Car il est déjà difficile aujourd’hui d’être heureux seul ou en petit groupe.

Le divertissement organise sa propre autocritique et se veut être plus qu’un moyen d’action, il se voit comme un remède à tout. En vérité, un laxatif puissant qui engendre quelques désagréments. Il arrivera à son comble lors de la Fête de la Fête, pas encore instituée mais cela ne saurait tarder, il y a urgence. Son objectif, l’inertie de l’inaction. Et il a à sa disposition les moyens médiatiques de s’acharner massivement sur la population. Le divertissement possède une armée bien équipée entraînée et aguerrie, avec ses hommes de l’ombre, ses généraux, ses p’tits chefs, ses volontaires, ses kapos, ses nombreuses victimes, ses Justes, ses suicidés, ses résistants et surtout son histoire, falsifiée et créée de toutes pièces mais continuellement distillée sur les masses rendues obsédées. Une stratégie parfaitement organisée, désirs manufacturés, société fantômate, ordurière, associations à buts sédatifs, subventions sous influences, silence contre nourriture.
Derrière ses besoins préfabriqués et les frustrations générées, il cache un plaisir morbide à contenter.

Les municipalités sont soumises à leur propre image narcissique répondant aux critères de la morale institutionnelle et économique. Une municipalité ne finance pas un projet qui risquerait de lui renvoyer une image critique ou négative. C’est parfois le cas, mais toujours par calcul et stratégie politique. Pour cela les villes et les municipalités ont leurs agents d’ambiance, infiltrés dans tout le tissu local et associatif.

Quel est ce désir qui pousse un individu à vouloir briller, si ce n’est pas le narcissisme fondamental qui lui est propre? C’est par là qu’il faut regarder les motivations, sans pour autant douter de la qualité des projets et des talents, quoique? Tout le monde a envie de plaire et être aimé, mais dès qu’il y a compétition tout devient pathétique. Le livre des records étant l’ultime hérésie sans nom.
Ainsi, pour qui veut prétendre à briller et participer aux fêtes de la vie locale voire plus, une moralisation et un lissage de sa pratique artistique sont nécessaires, jusqu’aux automatismes d’autocensures. Faire de nous-mêmes ce que le cahier des charges impose implicitement. Les activités suscitant l’imagination sont rétribuées financièrement dès lors qu’elles sont marchandes.
L’absence de finance publique ne peut pas être un obstacle aux idées et aux projets de création, bien souvent il faut revoir ses prétentions à la baisse, il y a les rêves et la faisabilité. Il existe des réseaux et des moyens pour agir, et quand ceux-ci sont inexistants, reste à les mettre en place. La volonté, la patience, la détermination et l’endurance sont importantes.

Derrière les festivités sédatives, c’est l’intégration du discours contestataire qui est en jeu, la digestion de la colère. Et quand tout cela vient à être perturbé ou remis en question avec les autorisations nécessaires, ce sont souvent des moralistes qui s’insurgent ou des théologiens qui s’agitent. C’est pour ainsi dire un soulèvement de fantôme dans le meilleur des mondes.
A chaque fois que l’homme a eu conscience de sa dépendance, de sa soumission, qu’il s’est retrouvé prisonnier des lois de la physique, il a cherché à y échapper. Que se passe-t-il? Sommes-nous tous d’accord?
La réflexion souffre de l’incompréhension. Si la réflexion génère l’action, trop de réflexion nuit à l’action. Nous sommes dans l’agir.

La réflexion que nous menons se pose en réaction aux enjeux de parvenir et de réussite sociale, dont les conditions sont en contradiction avec nos idées. Ils sont par définition la négation de l’homme par l’homme. Nous avons donc pris cette voi(x)e médiane pour nous égaler à nos désirs et ambitions créatrices. L’humilité est notre satisfaction et chacun tire de ses réalisations la gratification juste nécessaire qui permet de nourrir son narcissisme primaire indispensable à son propre équilibre. La recherche d’autonomie, de liberté, d’imagination et d’expression n‘est pas toujours compatible avec une certaine idée du confort qui dénie à tout individu ses capacités d’utiliser son imaginaire. Capacités soumises à un cahier des charges sociales souvent inacceptable.

Notre espèce est la seule qui puisse recevoir, traiter et créer de l’information. C’est en nous occupant des rapports entre les hommes entre eux, de tous les hommes quels qu’ils soient, que nous parviendrons à agir sur nos automatismes de pensée, responsables d’un nombre important de nos maux, de diffuser la connaissance et la conscience que nous en avons, à condition de ne pas être complètement automatisé et idiotisé.

Il est très difficile de présenter et d’expliquer une idée, une réflexion, en quelques mots, en quelques lignes, impossible pour nous de faire court.. alors patience. Ici, il faut prendre son temps dans un monde où tout doit aller vite très vite, regarder où beaucoup ne s’attardent plus, aller à l’encontre des idées reçues et autres vérités absolues érigées en dogmes. Lire, rechercher, vérifier par soi-même, se trouver des autonomies. Entendre ce n’est pas toujours comprendre et comprendre ce n’est pas agir.

Il y a un monde entre les idées et les actes, entre la logique biologique et la logique sociale, entre l’envie et le désir, l’individu et le groupe, l’ordre et le désordre. C'est dans cet espace peu défini, flou, sans véritable limite visible, aux confins de l'inconnu échappant à la logique sociale et politique, que le projet Atelier de Création Expérimentale prend forme, crée une situation, rendre parfois perceptible ce qui ne l'est pas. Mais nous fournirons un discours logique pour exprimer notre pratique qui l'est moins.

Si nous ne savons rien, et sommes troublés par nos incertitudes, il y a une chose que nous ne ferons jamais et dont nous sommes certains : du divertissement. La médiocrité au service du mauvais goût, en réalité une eau usée pour le tout à l’égout.

Notre raison d'être c'est d'être, et c'est une bonne chose en soi. Le diable est fou et nous cherchons de quoi décorer nos idées, c'est tout. Quant aux idées, elles restent encore accessibles et gratuites, mais pour combien de temps?

A.C.E. 2010

***


La concurrence c'est festif. Nous ne voulons rien parce que nous voudrions tout et çà ne serait jamais assez!! Notre art ne sert à rien mais c'est ce Rien que nous voulons, il est TOUT. Ce n'est pas l'ambition qui nous fait agir mais notre désir d'illégalité que rien ne peut assouvir, il nous tient et nous n’avons point d’autre prétention.
la convoitise des possédés qui pensent tout avoir, artisans de leurs propriétés et non de leur histoire
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http://www.myspace.com/artschockacexp
 
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